Obtenir son permis de conduire n’est pas toujours une mince affaire. Il faut dans un premier temps parvenir à décrocher son code de la route, puis valider la pratique par un examen de conduite au volant. En plus de devoir démontrer une aisance à circuler sur la voie publique, deux exercices seront imposés au candidat parmi les neuf existants pour cet examen. Attention, les critères d'évaluation sont stricts et certains sont éliminatoires ! Tout savoir sur les manœuvres du permis de conduire.
Les manœuvres de l’examen du permis de conduire, qu’est-ce que c’est ?
Seuls les apprentis conducteurs ayant prouvé qu’ils pouvaient évoluer en toute sécurité sur la voie publique et maîtriser leur véhicule en toutes circonstances obtiennent leur permis de conduire. Au cours de cet apprentissage, 9 manœuvres sont à apprendre et connaître :
- réaliser un créneau ;
- se garer en épi avant ;
- se garer en épi arrière ;
- ranger son véhicule en bataille avant ;
- ranger son véhicule en bataille arrière ;
- effectuer une marche arrière en ligne droite ;
- effectuer une marche arrière en courbe ;
- réaliser un demi-tour en trois temps ;
- arrêter son véhicule avec précision.
2 manœuvres devront être exécutées durant l'examen sur simple demande de l'inspecteur.
Bon à savoir : la première manœuvre est imposée, la seconde à choisir. L’inspecteur demande au candidat de se garer et c’est en fonction de l’emplacement sélectionné que l'exercice sera à réaliser.
Les 9 manœuvres du permis de conduire en détails
Le stationnement en créneau
Le créneau peut se faire à gauche ou à droite de la chaussée, parallèlement à elle. Généralement, la difficulté résulte dans le fait d’insérer la voiture sur une place de parking délimitée par 2 autres véhicules. L’un est devant, l’autre derrière. Le conducteur doit donc jouer de son volant tout en contrôlant sa vitesse et son embrayage.
- Le regard dans le rétroviseur, c’est à l’aide d'un repère visuel qu’il se placera et déplacera le mieux.
- Il recule doucement en ligne droite jusqu'à ce que le feu arrière de la voiture stationnée devant la place soit visible dans sa vitre arrière.
- Il doit alors braquer à droite complètement, tout en reculant, jusqu'à ce que le feu arrière apparaisse cette fois dans la vitre avant.
- Il contrebraque enfin à gauche et poursuit la manœuvre jusqu'à redresser son volant pour s’intercaler sans rien toucher, ni aucune voiture ni même le trottoir.
Le stationnement en épi (avant et arrière)
La place de parking en épi peut être avant ou arrière et de 45, 60 ou 75 degrés. En avant, il suffit d’entrer à allure réduite dans l’emplacement en n'oubliant pas bien sûr d’activer le clignotant. La manœuvre est simple et les places délimitées.
En arrière, le stationnement en épi est légèrement plus complexe. Il faut utiliser la marche arrière et braquer le volant lorsque la portière arrière est au niveau du 2e feu de la voiture située à côté.
Le stationnement en bataille (avant et arrière)
Tout aussi simple que le stationnement en épi, il suffit pour le stationnement en bataille avant d’enclencher son clignotant et de s’insérer dans la place délimitée en veillant à respecter les distances d'usage avec les voitures garées à côté.
Le stationnement en bataille arrière se prépare de la même manière que celui en épi. La seule différence est que le repère n’est plus le 2e feu arrière de la voiture mais le 1er.
La marche arrière (en ligne droite et en courbe)
En ligne droite, clignotant activé, il est d'abord essentiel de vérifier l'environnement avant de réaliser une marche arrière. Lorsqu'on entreprend une manœuvre, on n'est jamais prioritaire et on ne doit en aucun cas gêner le flux de la circulation :
- prendre un repère au niveau du véhicule puis du trottoir ;
- passer la marche arrière et reculer en douceur (la distance entre les 2 points choisis doit être la même au début de la manœuvre et à la fin) ;
- ne pas donner d’à-coups et veiller à ne pas percuter le trottoir.
En courbe, il faut utiliser son volant avec délicatesse, reculer avec le clignotant et prendre la courbe en douceur. Un repère visuel est nécessaire à la bonne réalisation de la manœuvre.
Attention : il est très important d'utiliser le rétroviseur du côté de la courbe et de ne pas trop s'en éloigner !
Le demi-tour en 3 temps
Le but de cette manœuvre est de pouvoir réaliser un demi-tour même lorsque la voie ne le permet pas en 1 seule fois. C’est un passage obligé en raison du nombre de culs-de-sac et voies sans issue en ville.
Comme toujours, le secret est d’y aller en douceur et d’anticiper. Il faut veiller à contrebraquer 1 m avant d’arriver au trottoir afin de positionner les roues dans le bon sens pour repartir.
L’arrêt de précision
L’inspecteur indiquera un point d’arrêt et le candidat devra ralentir progressivement jusqu'à ce dernier. La manœuvre n’est pas compliquée mais permet d’évaluer si le futur conducteur est apte à immobiliser son véhicule en toute sécurité.
Les critères d’évaluation des manœuvres du permis de conduire
Afin d’obtenir une bonne note, l’inspecteur évalue la conduite du candidat sur différents points :
- l’attention que ce dernier porte à l'environnement et à son véhicule ;
- la maîtrise du véhicule durant les manœuvres à allure lente et modérée ;
- la capacité à ne pas perturber le trafic routier autour de lui.
Important : il est donc possible de rater une manœuvre mais d'obtenir tout de même son permis de conduire. Un créneau mal engagé mais effectué dans le respect du code de la route et des autres usagers de la voie publique ne nuira pas forcement au candidat.
L’inspecteur l'évaluera sur un barème qui comporte trois lettres :
- A : la manœuvre est réussie.
- B : la manœuvre est correctement effectuée mais présente un manque : précision, oubli …
- C : la manœuvre est mal effectuée, cette note est éliminatoire.
Zoom sur les manœuvres éliminatoires
Les manœuvres sont dites éliminatoires lorsque le conducteur met en danger la vie de l'examinateur, la sienne ou celle des autres usagers de la route. Un accident est vite arrivé ! Si l’inspecteur a besoin de toucher au frein du candidat pour cause de danger imminent ou de tourner le volant pour éviter un obstacle : c’est la faute éliminatoire. Il en est de même pour le non-respect des vitesses.
Bon à savoir : les clés de la réussite durant les 9 manœuvres du permis de conduire sont le contrôle de l'environnement et la maîtrise de son véhicule !