Afin de permettre aux usagers de la voie publique de circuler sans danger, la signalisation routière est inscrite au sol sur les chaussées. La ligne de dissuasion joue un rôle essentiel pour la sécurité des usagers de la route en prévenant d’un danger probable en cas de dépassement, sans l’interdire pour autant. En abuser peut être un motif de contravention et donner lieu à des sanctions.
Ligne de dissuasion : définition
La ligne de dissuasion est un élément important de la signalisation routière. Elle fait partie de la famille de la signalisation dite horizontale, c’est-à-dire qu’elle est un marquage au sol. C’est une ligne discontinue qui s’étire sur la voie. Elle est reconnaissable par l’espace peu important qu’il existe entre ses pointillés.
Alors que la ligne discontinue classique est une bande de 3 m répétée tous les 10 m, la ligne de dissuasion est une bande de 3 m dont les intervalles sont de 1,33 m. Sa fonction est simple : prévenir que quitter sa voie pour doubler un élément de la circulation plus lent n’est pas souhaitable, bien que non prohibé.
Bon à savoir : dans le Code de la route, aucune information stipule que vous pouvez être verbalisable pour un simple franchissement de ligne de dissuasion. En revanche, vous pouvez être sanctionné pour dépassement dangereux : tout est dans la nuance et dans la mesure de la prise de risque.
Utilité de la ligne de dissuasion
Les lignes de dissuasion sont présentes essentiellement sur les routes sinueuses à double sens de circulation et sur l’autoroute à l’approche des sorties. En ville ou sur le reste des voies, des lignes continues sont disposées pour vous interdire tout franchissement.
Hors agglomération
Présente sur les routes sinueuses, la ligne de dissuasion est inscrite au sol pour rappeler les risques et empêcher les dépassements inutiles. La ligne de dissuasion vous indique qu’effectuer un dépassement est dangereux, mais ne l’interdit pas comme le fait la ligne continue.
Par contre, en cas de présence de véhicule roulant lentement sur la voie, vous pouvez effectuer un dépassement après vous être assuré que ce dernier ne comporte pas de danger.
Par exemple, un véhicule est considéré comme roulant lentement s’il n’excède pas les 50 km/h sur une voie limitée à 80 km/h. Comprenez donc que si le véhicule roule à allure réduite mais non dangereuse pour la fluidité de la circulation, vous êtes prié de prendre votre mal en patience.
Bon à savoir : depuis le 1er juillet 2018, la vitesse maximale autorisée est abaissée de 90 à 80 km/h sur les routes à double sens sans séparateur central, pour tous les automobilistes (sauf dérogation par arrêté du président du conseil départemental relevant la vitesse maximale autorisée à 90 km/h, en application de l'article L. 3221-4-1 du Code général des collectivités territoriales, issu de la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019). Toutefois, elle reste fixée à 90 km/h sur les routes comportant au moins 2 voies affectées à un même sens de circulation.
Article
Sur autoroute
Présente sur l’autoroute, la ligne de dissuasion prévient d’une sortie ou d’un accès aux aires de repos. Sa fonction est d’empêcher le conducteur de se rabattre au dernier moment pour prendre la sortie. Pourtant, si elle interdit le changement de voie brutale qui pourrait provoquer un accident, un conducteur qui effectue un dépassement peut la franchir s’il n’emprunte pas la sortie.
La ligne de dissuasion joue un rôle essentiel pour la sécurité des usagers de la route. En prévenant d’une mauvaise visibilité ou de la fin du voie prochaine, elle permet d’éviter de graves accidents.
Ligne de dissuasion : réglementation et sanctions
La ligne de dissuasion permet donc les dépassements utiles et contrôlés. Pourtant, certains automobilistes en abusent et mettent en danger le reste des conducteurs.
Si les forces de l’ordre constate une dérive, ils peuvent sanctionner l’auteur non pas pour avoir effectuer un franchissement de ligne de dissuasion mais bel et bien pour dépassement dangereux. Pour cette contravention de 4ème classe, vous risquez ainsi :
- un retrait de 3 points sur votre permis de conduire ;
- une amende de 90 € ;
- une suspension de permis pendant 3 ans maximum.
Important : l’acte vous expose à un choc frontal qui peut être mortel. Ne négligez donc pas l'importance de respecter le Code de la route !